DU SANG FRANÇAIS POUR UNE CAUSE ETRANGÈRE

Publié le par Evelyne et Lucien RUTY

         L’émotion d’une sobre cérémonie militaire, M. Sarkozy a répété sur tous les tons qu’il était le chef des Armées… ce dont aucun Français ne doute mais dont le plus grand nombre se pose la question de savoir où ce politique roué, pur produit de l’aristocratie des places boursières, à acquis les compétences et l’humanité qu’il faut quand il s’agit d’envoyer des hommes à la mort. Peut être M. Sarkozy ne le sait-il pas non plus, d’où cet acharnement à nous le faire entrer dans le crâne et, par la même occasion, à s’en persuader.

           C’est ainsi qu’il nous a appris que nos jeunes tombaient glorieusement au combat pour imposer la démocratie au pays des femmes en burka, des champs de pavot et de la corruption à tous les étages. La démocratie ? Avant de l’offrir aux Afghans au prix du sang français, M. Sarkozy ferait mieux de l’instaurer chez nous et d’en appliquer les règles au Front National.

            Dépeignant nos soldats comme des sentinelles de l’Occident face aux Etats barbares qui enfantent des terroristes toujours prêts à franchir le limès, il se flatte de la distance physique et morale qui nous sépare du danger, Il oublie que ce sont les USA qui, dans le cadre de leur lutte contre l’URSS, ont armé les Talibans. Qu’importe ? Ces mêmes Talibans sont bien utiles aujourd’hui à M. Sarkozy. Grâce à eux et à la pâture qu’ils offrent aux médias aux ordres, ils permettent de désigner de lointains objectifs alors qu’ils sont déjà chez nous.

            N’empêche ! A travers le petit écran, il m’a bien semblé découvrir quelques instants de compassion vraie, contenue par tics et grimaces plus nombreux que jamais. Et l’idée m’est venue que ce serait de sa part digne de l’Antique que de faire engager dans un régiment de parachutistes, son fils Jean – un beau garçon, jeune et rayonnant de santé. Comme la France vient de donner dix de ses fils à la démocratie, lui – chef des Armées – prendrait le risque d’en donner un. Il y gagnerait cette estime dont les Français ont toujours été prodigues dans les temps lointains où leurs chefs se coiffaient de lauriers sur les champs de bataille et non pas dans les antichambres fétides et microcosmiques de la politique.

            Il y en a une qui pourrait inspirer M. Sarkozy. C’est la belle Carla qui n’a pas hésité à se mettre la Chine et les Chinois sur le dos en allant saluer le Dalaï-Lama venu bénir ses ouailles languedociennes. Ce petit tour de passe-passe aura-t-il suffi à calmer le courroux des Chinois ? La prochaine commande d’Airbus nous le dira. De même que la suite courtisane qui entourait la 1ère dame –  sourires obséquieux et échines cassées – est riche d’enseignement pour ceux qui attendent un prochain remaniement.

                                                          

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