LA TURQUIE EN EUROPE ? LA FRANCE A DEJA DIT NON

Publié le par Evelyne et Lucien RUTY

               L'acharnement mis par M. Bush pour faire entrer la Turquie dans l'Europe contre la volonté des Français démocratiquement exprimée par le référendum de Juin 2005 sera sans doute bientôt récompensé grâce à M. Sarkozy, son plus ardent admirateur. En effet, celui-ci, faisant superbement fi de ses promesses de la campagne présidentielle, est en train de rendre la décision au Parlement, le mettant ainsi en opposition avec cette Souveraineté du Peuple qu'il est censé représenter.et qu'en fait il trahit. Caniche ou marionnette du président US, M. Sarkozy, en défendant les positions turcophiles de M. Bush poursuit peut-être une politique visant, à plus long terme, à ouvrir la porte de l'Europe à des états pas plus européens que la Turquie   mais tout autant asiatiques parce que, comme elle,  situés au Proche Orient (Syrie, Liban, Israël...)
               Indépendamment de l'éventuelle sympathie que l'on peut nourrir pour le peuple turc, il y a des évidences que l'on ne peut nier et que, par cet article, je souhaite souligner:
1) Les Détroits (Bosphore et Dardannelles) séparent le continent européen de l'Asie, laissant sur la rive occidentale Istamboul  et  un territoire qui représente le 30ème de la superficie d'une Turquie qui s'étend sur 78.000 km2. Avec la portion annexée de l'île de Chypre dans laquelle vivent 200.000 Turcs représentant 20% de la population face à 80% de Grecs, c'est le seul lien géographique - bien ténu - que peuvent avancer les tenants de la Turquie état européen.
2) La Turquie compte environ 60 millions d'habitants. Tous sont de nationalité turque mais plus d'un million d'entre eux sont des Kurdes. Cette ethnie constitue une nation sans territoire et ses 2 millions de membres vivent à cheval sur la Turquie - le plus grand nombre - l'Iran, l'Irak et la Syrie. Souvent persécutés, les Kurdes sont en rebellion permanente. Citoyens d'une Turquie admise dans l'UE  ils pourraient circuler et importer leurs actions terroristes dans l'espace Schengen. De plus, les Kurdes refusant les frontières qui les séparent, ceux de Turquie seraient vite rejoints en Europe par leurs frères de race. Souvenons nous que, il y a peu, la France a connu des troubles liés au conflit israëlo-palestinien, en écho à l'Intifada.
3) Une particularité de la loi turque prévoit qu'ont automatiquement accès à la nationalité turque les citoyens des états ethniquement turcs  qui se partagent l'Asie centrale: l'Azerbaïjan, le Kazakstan, le Kirguizistan, l'Ouzbekistan, le Tadjikistan et le Turkmenistan, tous anciennes républiques soviétiques, auxquels il faut ajouter la province autonome chinoise du Sinkiang peuplée d'Oïgours. Après  quelques démarches administratives, ces Asiates, nantis de la nationalité turque, pourront devenir citoyens européens. 
4) Les frontières actuelles de l'UE sont de véritables passoires. Comment s'opposera-t-on au déferlement démographique auquel nous exposerait le report vers l'Est d'une frontière turque qui nous ferait mitoyens de l'Irak, de l'Iran, de la Syrie, de l'Arménie et de la Georgie?
5) Officiellement laïque depuis la révolution kemaliste de 1923, la Turquie est très majoritairement musulmane pratiquante et seule la menace d'une intervention de l'Armée a,  jusqu'à ce jour, fait échouer  les velleités d'islamisation d'un pays où la femme du Président de la République porte ostensiblement le voile islamique. Répandus sur tout le territoire de l'UE, les musulmans turcs rejoindront vite leurs coreligionnaires déjà en place et ce n'est pas une Armée européenne encore  à créer qui évitera la submersion de l'Occident chrétien. Et ce, d'autant moins que, vu le poids démographique de la Turquie, les députés de cet état seront en position d'arbitres au Conseil de l'Europe.

            Voilà les réflexions que m'inspire la perspective de l'entrée de la Turquie dans l'UE sous le bienveillant patronage de M. Sarkozy et la lâche soumission de nos députés. Le Front National est  à la pointe du combat mené pour empêcher cette abérration. Il appartient à tous les patriotes, en dehors de tout clivage politique,  de l'épauler. La création d'un état européen est déjà suffisamment lourd de menaces pour notre identité française et notre existence en tant que Nation, refusons l'intrusion d'états auxquels rien, dans le passé comme à présent, ne nous lie!

 

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